Alors que l’annonce du lieu de la finale (Lille) est tombée il y a quelques jours, Valérie (aka mon espion favori) revient sur ces quelques jours de tennis (et pas n’importe lesquels) à Roland-Garros la semaine passée ... Comme d’habitude toutes les photos lui appartiennent.
Tous les ingrédients sont réunis pour que cette demi-finale soit réussie :
L’écrin, le court Philippe Chatrier de Roland Garros baigné de soleil, les copains avec qui je partage le goût de la balle jaune et 2 équipes prêtes à en découdre pour se rapprocher un peu plus du Graal.
Vendredi : Début des matchs 10h30 … Quoi ? C’est pas 12h ? Et ma grasse matinée ?
Et oui, le choix du terrain en plein air implique l’anticipation de longs matchs qui pourraient atteindre la tombée de la nuit.
L’entrée des équipes sur le court réveille le public, et les hymnes donnent des frissons.
La 1ère rencontre oppose Richard Gasquet à Tomas Berdych. Nos avis sont mitigés entre un tchèque dans une période creuse, et un français pas toujours sûr de son état physique.
Il faut être honnête, nous n’avons pas vu un grand niveau de tennis.
Berdych (ou plutôt son ombre) distribue les cadeaux, Gasquet se contente d’opposer un jeu solide. La victoire du tricolore est donc logique, cependant une chose m’a marquée pendant cette rencontre : la manifestation des émotions du français, qui s’était visiblement mis une grosse pression. Souvent tourné vers son clan, poings rageurs, et un tomber final sur les genoux ont été les signes de son implication dans ce match. C’était très touchant !
Jo-Wilfried Tsonga prend le relais contre Lukas Rosol. Le scénario est sensiblement le même que celui du 1er match : Rosol, nerveux, cumule les fautes, Tsonga concentré, fait un match sérieux, sans forcer : victoire facile.
Nous venons d’assister à 2 fois 1h30 d’un tennis pas très passionnant … un peu frustrés avouons-le, même si mener 2-0 est le scénario idéal !
Nous restons sur la place des Mousquetaires pour profiter (et aussi pour amortir notre billet!). Nous nous dirigeons vers l’atelier qui permet de tester son service. Un jeune à l’allure athlétique bat le record, son score et son nom sont notés sur un papier : 189km/h pour … Daryl Monfils !
Samedi : Enfin la grasse matinée (oui j’y tenais!) !
On sait que ce match va être une vraie bagarre, notre capitaine fait rejouer Gasquet et Tsonga contre la redoutable paire Berdych-Stepanek.
Avant cette affiche, pour mon plus grand plaisir a lieu une démonstration de tennis fauteuil en double. Un super tie-break opposant Stéphane Houdet et Frédéric Cattaneo à Michael Jérémiasz qui fait équipe avec David Dalmasso.
Je suis vraiment impressionnée par leurs déplacements, les roues des fauteuils dessinant de jolies paraboles sur la terre battue.
Les 4 hommes quadrillent le terrain, usent de tous les coups et très peu du 2ème rebond dont ils bénéficient.
A l’issue de cette mini rencontre, il leur est remis un trophée car nos 4 français sont champions du Monde de la discipline, SACHEZ-LE !
Nous avons droit à une 2ème cérémonie, qui semble plus intense que celle de veille.
La Marseillaise est entonnée sous les nombreux drapeaux tricolores virevoltants, nous sommes tous archi-prêts !
Nous vivons ce que l’on attendait tant : un match de double avec des points incroyables, un score très serré, le public acteur de la rencontre, bref, un vrai match de coupe Davis !
Stepanek faiblit physiquement dans le 4ème set, et tout le Chatrier explose lors du dernier point gagné par les français !
Nous voilà en finale après un match plus long que les 2 de la veille !!
L’équipe française, ce groupe de copains soudés, complices, partage sa joie communicative.
Nous retrouvons sur la place des Mousquetaires les passionnés de tennis de Twitter présents pour l’évènement, le partage amplifie le plaisir dans ce sport, indiscutablement.
C’est la fête, des gens dansent sous les airs joués par la fanfare des Plaies Mobiles, qui met une ambiance à la hauteur de leur talent !
En repartant nous croisons Benoit Paire, Stéphane Houdet en pleine discussion et Michael Jeremiasz. Je vais à la rencontre de ce dernier, parrain d’En Route Pour Rio dont je fais partie, pour échanger quelques mots avec lui et lui dire combien j’ai apprécié la prestation de tennis fauteuil.
Dimanche : En dépit du fait qu’il n’y ait plus d’enjeu, les matchs commencent quand même à 10h30 …
Benneteau affrontera Vesely et Monfils cloturera le bal contre Rosol, dans ces matchs qui comptent pour du beurre, comme on dit.
Depuis le vendredi, la FFT organise un jeu via twitter : poster une photo pour encourager les bleus. Nous l’avons fait chaque jour et ce dimanche, je suis une des gagnantes de 2 places en loge !
Me voici tout près du banc français et juste devant Mansour Barhami. Le Chatrier est beau aussi vu d’ici !
Benneteau est aussi fatigué que Vesely est motivé pour gagner ce match, le tchèque joue très bien et s’impose en toute logique. Mais cela se passe dans la bonne humeur, Julien a même défait les lacets de l’arbitre de chaise, hilare !
Je croise son frère, Antoine, à l’issue de la rencontre, il vient d’arrêter sa carrière et me dit qu’il entame son école de journalisme dans quelques jours, et me confirme la fatigue de son frangin (la victoire a dû être bien fêtée la veille ! ).
Ultime match, avec le showman Gael Monfils (fatigué aussi) qui ne peut résister à jouer des coups pas possibles et mettre une ambiance survoltée sur ce central qu’il connait si bien. Les Ola s’enchainent, même l’arbitre de chaise y participe .
J’avoue, je suis cliente, je me régale !
Il lui faudra 3 sets, pour notre plus grand plaisir, pour clôturer cette rencontre sur le score de 4-1, la Marseillaise est chantée pour la dernière fois.
Ce fût ma 2ème rencontre de coupe Davis et je confirme ce que je disais à l’issue de la 1ère : c’est un moment magique, une ambiance particulière.
Mais, parce qu’il y a un mais, je voudrais soulever un point : les 2 fois, j’ai vu le club des supporters français (environ 200) se faire moins remarquer que le groupe adverse comptant une cinquantaine de personnes.
Les tchèques avec leur trompette mettaient plus d’ambiance que les lacs du Connemara (je n’ai toujours pas compris ce que cette chanson faisait là!) et d’autres chants dont on ne comprenait pas toujours les paroles.
Je pense qu’il y aurait quelques petits changements à opérer pour que la fête, déjà si belle, soit parfaite !
Valérie