Coupe Davis, 1/2 Finale : la rencontre vue par Valérie

Alors que l’annonce du lieu de la finale (Lille) est tombée il y a quelques jours, Valérie  (aka mon espion favori) revient sur ces quelques jours de tennis (et pas n’importe lesquels) à Roland-Garros la semaine passée ... Comme d’habitude toutes les photos lui appartiennent.

Tous les ingrédients sont réunis pour que cette demi-finale soit réussie :

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L’écrin, le court Philippe Chatrier de Roland Garros baigné de soleil, les copains avec qui je partage le goût de la balle jaune et 2 équipes prêtes à en découdre pour se rapprocher un peu plus du Graal.

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Vendredi : Début des matchs 10h30 … Quoi ? C’est pas 12h ? Et ma grasse matinée ?

Et oui, le choix du terrain en plein air implique l’anticipation de longs matchs qui pourraient atteindre la tombée de la nuit.

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L’entrée des équipes sur le court réveille le public, et les hymnes donnent des frissons.

 

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La 1ère rencontre oppose Richard Gasquet à Tomas Berdych. Nos avis sont mitigés entre un tchèque dans une période creuse, et un français pas toujours sûr de son état physique.

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Il faut être honnête, nous n’avons pas vu un grand niveau de tennis.

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Berdych (ou plutôt son ombre) distribue les cadeaux, Gasquet se contente d’opposer un jeu solide. La victoire du tricolore est donc logique, cependant une chose m’a marquée pendant cette rencontre : la manifestation des émotions du français, qui s’était visiblement mis une grosse pression. Souvent tourné vers son clan, poings rageurs, et un tomber final sur les genoux ont été les signes de son implication dans ce match. C’était très touchant !

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Jo-Wilfried Tsonga prend le relais contre Lukas Rosol. Le scénario est sensiblement le même que celui du 1er match : Rosol, nerveux, cumule les fautes, Tsonga concentré, fait un match sérieux, sans forcer : victoire facile.

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Nous venons d’assister à 2 fois 1h30 d’un tennis pas très passionnant … un peu frustrés avouons-le, même si mener 2-0 est le scénario idéal !

Nous restons sur la place des Mousquetaires pour profiter (et aussi pour amortir notre billet!). Nous nous dirigeons vers l’atelier qui permet de tester son service. Un jeune à l’allure athlétique bat le record, son score et son nom sont notés sur un papier : 189km/h pour … Daryl Monfils !

Samedi : Enfin la grasse matinée (oui j’y tenais!) !

On sait que ce match va être une vraie bagarre, notre capitaine fait rejouer Gasquet et Tsonga contre la redoutable paire Berdych-Stepanek.

Avant cette affiche, pour mon plus grand plaisir a lieu une démonstration de tennis fauteuil en double. Un super tie-break opposant Stéphane Houdet et Frédéric Cattaneo à Michael Jérémiasz qui fait équipe avec David Dalmasso.

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Je suis vraiment impressionnée par leurs déplacements, les roues des fauteuils dessinant de jolies paraboles sur la terre battue.

Les 4 hommes quadrillent le terrain, usent de tous les coups et très peu du 2ème rebond dont ils bénéficient.

A l’issue de cette mini rencontre, il leur est remis un trophée car nos 4 français sont champions du Monde de la discipline, SACHEZ-LE !MJRG

Nous avons droit à une 2ème cérémonie, qui semble plus intense que celle de veille.

La Marseillaise est entonnée sous les nombreux drapeaux tricolores virevoltants, nous sommes tous archi-prêts !

Nous vivons ce que l’on attendait tant : un match de double avec des points incroyables, un score très serré, le public acteur de la rencontre, bref, un vrai match de coupe Davis !

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Stepanek faiblit physiquement dans le 4ème set, et tout le Chatrier explose lors du dernier point gagné par les français !

Nous voilà en finale après un match plus long que les 2 de la veille !!

L’équipe française, ce groupe de copains soudés, complices, partage sa joie communicative.

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Nous retrouvons sur la place des Mousquetaires les passionnés de tennis de Twitter présents pour l’évènement, le partage amplifie le plaisir dans ce sport, indiscutablement.

C’est la fête, des gens dansent sous les airs joués par la fanfare des Plaies Mobiles, qui met une ambiance à la hauteur de leur talent !

En repartant nous croisons Benoit Paire, Stéphane Houdet en pleine discussion et Michael Jeremiasz. Je vais à la rencontre de ce dernier, parrain d’En Route Pour Rio dont je fais partie, pour échanger quelques mots avec lui et lui dire combien j’ai apprécié la prestation de tennis fauteuil.

Dimanche : En dépit du fait qu’il n’y ait plus d’enjeu, les matchs commencent quand même à 10h30 …

Benneteau affrontera Vesely et Monfils cloturera le bal contre Rosol, dans ces matchs qui comptent pour du beurre, comme on dit.

Depuis le vendredi, la FFT organise un jeu via twitter : poster une photo pour encourager les bleus. Nous l’avons fait chaque jour et ce dimanche, je suis une des gagnantes de 2 places en loge !

Me voici tout près du banc français et juste devant Mansour Barhami. Le Chatrier est beau aussi vu d’ici !

Benneteau est aussi fatigué que Vesely est motivé pour gagner ce match, le tchèque joue très bien et s’impose en toute logique. Mais cela se passe dans la bonne humeur, Julien a même défait les lacets de l’arbitre de chaise, hilare !

Je croise son frère, Antoine, à l’issue de la rencontre, il vient d’arrêter sa carrière et me dit qu’il entame son école de journalisme dans quelques jours, et me confirme la fatigue de son frangin (la victoire a dû être bien fêtée la veille ! ).

Ultime match, avec le showman Gael Monfils (fatigué aussi) qui ne peut résister à jouer des coups pas possibles et mettre une ambiance survoltée sur ce central qu’il connait si bien. Les Ola s’enchainent, même l’arbitre de chaise y participe .

J’avoue, je suis cliente, je me régale !

Il lui faudra 3 sets, pour notre plus grand plaisir, pour clôturer cette rencontre sur le score de 4-1, la Marseillaise est chantée pour la dernière fois.

Ce fût ma 2ème rencontre de coupe Davis et je confirme ce que je disais à l’issue de la 1ère : c’est un moment magique, une ambiance particulière.

Mais, parce qu’il y a un mais, je voudrais soulever un point : les 2 fois, j’ai vu le club des supporters français (environ 200) se faire moins remarquer que le groupe adverse comptant une cinquantaine de personnes.

Les tchèques avec leur trompette mettaient plus d’ambiance que les lacs du Connemara (je n’ai toujours pas compris ce que cette chanson faisait là!) et d’autres chants dont on ne comprenait pas toujours les paroles.

Je pense qu’il y aurait quelques petits changements à opérer pour que la fête, déjà si belle, soit parfaite !

Valérie

ITF/Challengers Hommes ; semaine du 30 juin au 6 juilet

Circuit ITF

Le français de la semaine : Premier doublé pour Nys

Quelques jours à peine après son changement de sponsor, Hugo Nys réalise son premier doublé à Istanbul sous les couleurs d’Unküt : après avoir enchaîné trois matchs dans la journée samedi (demi en simple, demi en double et finale en double) en cause une météo plus que déplorable, et s’être octroyé le titre aux côtés de son partenaire Federico Zeballos, il continue sur sa lancée dimanche en faisant chuter la tête de série une, obtenant ainsi son deuxième titre en simple cette saison. De bonne augure pour la suite, avec ses 18 points, il se classera aux alentours de la 409ème place (soit un bond au classement de 53 places environ)

 

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Le beau parcours de la semaine

On reste en Turquie où Mick Lescure (1237), ancien 45ème mondial chez les juniors, atteint sa première demi-finale en Future et réalise un parcours en perf : issu des qualifications, il est le tombeur de la tête de série 2 au premier tour (le tchèque Michal Schmid 431), au second tour du bolivien Federico Zeballos (808) puis en quart de la tête de série 7, le portugais Andre Gaspar Murta (633). Il se heurte en demi à son ami Hugo Nys, futur vainqueur du tournoi en simple et double. Ses six points lui permettront de faire un bond de près de 300 places puisqu’il sera classé à la prochaine mise à jour des points ITF aux environs de la 950ème place.

Lamasine succède à P2H

Un an auparavant, P2H jouait et remportait Montauban (Future 15 000$). Un an plus tard, il joue Wimbledon. Impossible et surtout inutile donc en terme de points de venir défendre son titre, le laissant donc libre de devenir celui d’un autre. Et c’est Tristan Lamasine qui, à 21 ans, reprend la couronne en faisant chuter en finale la tête de série 4, son compatriote Martin Vaisse (s’étant également octroyé le scalpe de Niels Desein tête de série 2 lors d’un match en deux temps, en cause encore la pluie). On ne peut  lui souhaiter qu’une progression similaire à celle de Pierre-Hugues, en particulier s’il conserve cette attitude exemplaire sur le court. Avec les 35 points récoltés entre les averses, il se rapproche à grands pas du top 300 (environ 307ème).

Un doublé double

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Outre Nys en Turquie, deux français brillent depuis deux semaines sur les Futures français. Pour leur premier essai ensemble, Constant Lestienne et Yanais Laurent qui se connaissent depuis leurs jeunes années ont « simplement » remporté le Future de Toulon (où Constant avait par ailleurs été jusqu’en finale en simple). Et quitte à remettre ça la semaine suivante, ils remportent cette semaine le Future de Montauban. Pour l’anecdote d’ailleurs, la finale du double s’est jouée à 20h en indoor (en cause toujours la pluie) et il s’agissait toujours simplement du troisième match de la journée pour Lestienne qui totalise trois victoires au bout du compte. Raisonnable.

Côté Challengers

Adrian Mannarino, de ses propres mots forcé par son nouveau coach Eric Prodon à aller jouer le Challenger de Manta pour compenser la perte des points de Wimbledon, ne peut que le remercier ; il tient son statut de tête de série 1 et le remporte, se maintenant ainsi à la 89ème place. Good job.

Paul-Henri Mathieu se voit par contre stoppé devant l’espoir d’un nouveau titre par le jeune et déjà  incroyable Alexander Zverev. A 17 ans, le jeune homme remporte son premier Challenger et va ainsi réaliser un léger bond d’environ 400 places au classement mondial… Il sera lundi aux alentours de la 289ème place.

PHMAZ

On my Road to.. Montauban

Quelques trois semaines après être rentrée de RolandGarros, me voilà prête à refaire (enfin, en réalité, défaire, trier, mettre en ordre et organiser) ma valise (et ma chambre par la même occasion, paraît-il) pour un de mes derniers tournois de l’année : le Future (doté à 15 000$ + Hébergement offert) de Montauban. Je devais initialement le suivre entièrement, et il semble de plus en plus que pour des raisons principalement budgétaires, je ne sois sur place « que » pour les qualifications et les trois ou quatre premiers jours du tableau. La partie la plus intéressante à mes yeux, puisque je suis toujours un peu nostalgique de voir la semaine passer et les joueurs s’en aller au fur et à mesure. Mais c’est mon côté sentimentaliste qui parle.

Dernier tournoi 2014, pourquoi donc ?

D’une part, ma réorientation (en management et marketing du sport) implique un nouveau déménagement, un nouvel appartement, et des coûts plus onéreux que ceux déjà engendrés cette année, où, je suis consciente d’avoir énormément eu d’opportunités et surtout, d’avoir énormément profité ! Une seconde année à ce rythme serait inenvisageable d’une pour mon porte-monnaie, et de deux pour ma santé, puisque j’arrive en cette fin d’année « scolaire » complètement épuisée et physiquement un peu au bout.

L’écriture a été, cette année plus que les autres, un exutoire, et le tennis m’a permis de prendre de la distance sur beaucoup d’aspects de ma petite vie en me canalisant. Je sais que beaucoup souriront car votre définition de canaliser n’est pas exactement celle d’une nana parcourant la France pour s’immiscer un peu partout, organisant des départs sur des coups de tête, perdant un peu de son organisation et de sa rigueur en enchaînant les week-ends à différents endroits à chaque fois. Mais croyez-le ou non, partir de cette façon, la plupart du temps seule, découvrir un autre monde qui m’a fasciné, et m’évertuer à vous le faire découvrir m’a été d’une grande aide (et continuera à l’être sans aucun doute).

Seulement, la vigueur,  l’envie d’écrire à ce propos, de cette façon peut-être, n’y est plus autant qu’à mes débuts. Je m’essouffle. Je l’ai sévèrement ressenti à Roland-Garros lorsque je finissais mes journées exaltantes à surfer devant mon ordinateur, un onglet « nouvel article » ouvert, et rien à y mettre pour autant. A part des tas d‘émotions confuses, avec en dominante une fatigue immense.

J’aime écrire. J’aime le tennis. J’aime interroger les joueurs et découvrir leur parcours, ce qui les a fait, les différentes directions qu’ils envisagent. Suivre celles qu’ils finiront par prendre. Voir à quel point ils sont à la fois tous pareils et différents. Pouvoir ramener ça à l’échelle humaine, en dehors du contexte sportif. Mais j’ai surtout peur que cette immense fatigue s’appelle en réalité lassitude. Je n’y crois pas un seul instant, mais le doute sera toujours présent tant que je n’aurai pas vérifié. Je vais donc devoir tout logiquement m’éloigner du bord du court pendant quelques temps, disons, plutôt, diminuer d’intensité pour me consacrer plus amplement à la suite, à ce qui m’attend. Tout finit donc par concorder.

C’est une aventure. Je l’ai écrit noir sur blanc pas plus tard qu’il y a trois jours. Et comme tout aventure elle méritait d’être partagée. Je ne sais pas si elle aura été entendu comme je le souhaitais. Pas pour moi, pour eux. Je ne sais pas si je suis parvenue à les faire entendre autant que je le voulais. A montrer à quel point les joueurs auxquels j’ai donné la parole ici le méritaient.  Méritaient d’être dans la lumière autant que ceux du top 100 (disons 50 pour les mauvaises langues).

Tout a commencé il y a bientôt un an, et non, n’est pas prêt de s’arrêter. Un 31 Juillet, sur un quai de gare, une personne a donné un autre sens à la vie plutôt tranquille et rangée que je menais. J’ai du mal à croire que je me retrouve là, aujourd’hui. Que cette année a été réelle, que j’ai vraiment été cette personne présente un peu partout. Que tout a évolué à ce point (partons simplement du ton que j’utilisais au début et de l’actualité que je ne faisais que traiter, sans rien y apporter).

Si vous me lisez, c’est que j’ai fini par trouver le courage de publier. Chaque article où je vous ai parlé à cœur ouvert, et celui-là en particulier, m’en a coûté. J’ai été, suite à certains commentaires, proche de tout stopper à x moments. Je ne me rendais pas forcément compte qu’une image virtuelle pouvait être si difficile à gérer. Que les réseaux sociaux étaient à la fois pratiques et impitoyables. Car quels que soient les mots utilisés, il est impossible de garantir d’être compris par tout le monde de la même façon. Il est impossible de maîtriser l’impact porté, le jugement en découlera. C’est là où les écrits pêchent. Et là où j’ai surtout du me faire violence tout au long de cette année. Car comment prôner des écrits sincères si on ne donne pas à voir de soi ?

Bref, ce n’est pas un au revoir, bien au contraire. La direction dans laquelle je m’avance, compte Montauban, quelques jours par-ci et par-là sur des Challengers (allez, je ne balance pas tout non plus mais je devrai passer par le Vendespace, pourquoi pas retenter une escapade à l’Open de Caen, revenir à celui de Rennes où tout a commencé, un petit détour à Quimper où je ne pourrai malheureusement pas assurer dans la fabuleuse #TeamComm en 2015…), et puis comment pourrai-je tenir sans rendre quelques visites sur des Futures alors que je clame en plein milieu d’un Grand Chelem que leur ambiance, leurs joueurs, leur âme tout simplement, me manquent. (C’est le come-back du côté sentimentaliste, sortez les mouchoirs). Le tout saupoudré d’un peu de 250, de 500, de 1000, de Grand Chelem à n’en plus finir. Je diminue juste d’intensité, j’aborde désormais les choses différemment (oui, mon quota d’heures de sommeil devrait théoriquement passer avant la publication d’un article ou d’une interview, aussi impatiente sois-je de vous le/la faire partager et non, manger des pâtes pendant un mois en conséquence d’avoir trop dépensé en tournoi ne devrait plus être envisagé).

En théorie toujours, je devrai donc non pas être moins présente, mais présente différemment. J’ai dans la tête des idées de nouvelles rubriques, trop d’idées d’ailleurs qui demandent à être entendues et discutées avec les deux autres rédactrices. Mais toujours sur la même optique de donner à voir ce qu’on ne voit généralement pas, ce (ou ceux) qui mérite(nt) d’être vu(s) et entendu(s).

Mais avant cela, direction le rangement (c’est quelque chose, croyez-le ou non !) et Montauban !

-> où je vais enfin pouvoir voir jouer certains, retrouver beaucoup, et, pour conclure cette épopée de tournois fantastique, vous servir en retour quelques interviews quasiment toutes prêtes. D’ailleurs, j’avais évoqué l’interview (me tenant tout particulièrement à cœur, vous comprendrez pourquoi) d’un joueur français du top 150 il y a quelques temps, elle est toujours d’actualité et devrait sortir courant… je ne peux pas promettre de date, mais elle viendra, ça, c’est promis.

ML

ITF/Challengers Hommes – Semaine du 2 au 8 Juin

Ces trois semaines de Roland-Garros achevées, il est temps de remettre le nez dans les résultats de nos français sur le circuit secondaire, qui ne se sont pas ménagés dans l’ombre imposante du Grand Chelem ! Résultats autour du monde, voyage gratuit, frais tout compris pour nous, profitez-en ;

 

Deux français titrés sur le circuit ITF

 

  • En Israël , Yannick Jankovits (ex-378ème mondial) s’impose sur un tableau plutôt favorable. Wild-Card Israëlienne au premier tour, duel franco-français en quart (où il inflige d’ailleurs un 6/0 6/0 à Matthieu Roy, tête de série 8…), un qualifié en demi (non pas moins dangereux car tombeur de la tête de série 1 au tour précédent), jusqu’en finale où, menant 6/4 2/0 le jeune britannique Cameron Norrie (18 ans et déjà 711 mondial, tombeur des têtes de série 3 et 6, œil attentif à garder dessus), ce dernier abandonne.  Avec les 18 points de sa victoire, Yannick réintègrera le top 700, avoisinant le top 600. Pour un bond de pas loin de 150 places au classement qui ne se refuse pas. Pour rappel, mi-mai à Akko (toujours en Israël), l’américain Evan Song l’avait arrêté en finale.

 

  • Le troisième Future Marocain de l’année (Rabat) est venu confirmer les derniers résultats plus qu’encourageants de Gianni Mina. Finaliste à Casablanca la semaine précédente, tombeur de Gérard Granollers en qualifs du Challenger d’Aix-En-Provence, pas passé loin de se sortir des qualifications de celui de Bordeaux, il s’octroie cette semaine le titre en réalisant la jolie perf de venir à bout du 292ème mondial. Dommage qu’il ait fallu que ce soit un français, Martin Vaisse en l’occurence, mais 18 points de plus qui lui assurent le top 500 avec un bond au classement d’environ 60 places. Plus bien loin de son meilleur classement en simple, 395ème, obtenu en juillet 2011. WC tableau à Blois, Gianni aura fort à faire ce mardi face à la tête de série 7, le brésilien Rogerio Dutra Silva (179).

 

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Gianni Mina, vainqueur à Rabat Source Twitter

 

Restons sur la terre battue marocaine, que les français ont dominé cette semaine ; outre la finale franco-française Mina-Vaisse, cinq français étaient encore en lice en quarts de finale :

* Maxime Hamou, tombeur d’un autre français Tak Khunn Wang 4/6 6/3 7/5 qui sera la proie du futur vainqueur en demi-finale.

* Maxime Chazal, duquel Martin Vaisse viendra à bout 4/6 6/3 6/3

Ce qui nous fait trois français en demi-finale, sur quatre joueurs, le bilan est plutôt positif.

 

A noter également et toujours au Maroc, le retour malheureux de Guillaume Rufin ; passé par les qualifications, il a ensuite d’office obtenu le statut de tête de série 1, survolé son premier tour et s’est vu contraint à abandonner au second alors qu’il menait 5/2 sur Younes Rachidi.

Quelques 5000 km plus à l’est…

C’est Grégoire Barrere qui brille en Turquie et se hisse jusqu’en demi-finale, où il sera arrêté par le futur vainqueur du tournoi, le serbe Milojevic, tête de série 1. Sur son parcours, Grégoire avait sorti une WC turque, un qualifié, puis la tête de série 5. To be continued. Pour l’anecdote, il est l’un des auteurs d’un jeu de 31 minutes fin mai, sur lequel il avait sauvé 17 balles de break. Au même endroit, François-Arthur Vibert passe le premier tour 6/0 6/1 sur Efe Yurtacan.

 

Trois quarts-de-finaliste à travers l’Europe

  • A Bol (Croatie), Hugo Nys, tête de série 2, est arrêté en quart par le futur « runner-up » de l’édition du tournoi.
  • Même sort pour Jules Marie en Slovénie, tête de série 2, stoppé par Mike Urbanja.
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ITF Slovénie (Source Jules Marie)

  • A Madrid, Alexis Musialek tête de série 8 échoue sur la 4 au même stade. Constant Lestienne forfait, en cause des problèmes de hanche.

C’est à peu près tout pour le circuit ITF, attaquons nous maintenant aux Challengers !

 

Challenger Prostejov

Çapasse pour Axel Michon qui continue d’enchaîner les très bons résultats. Après avoir fait sensation auprès du grand public en passant le premier tour de Roland-Garros (et réalisant une moitié de saison plus que bonne en Challengers), il se heurte en quart à Radek Stepanek, tête de série 1. Tout de même après avoir sorti au premier tour Somdev Devvarman TDS 8, 119 mondial (ex-62) sur le score de 6/3 6/0, puis Peter Polansky (124ème, actuellement à son meilleur classement). A son plus haut classement (178), il était 250 en début de saison et n’a eu de cesse de progresser.

Ça casse cependant pour Vincent Millot. Opéré de la cheville droite début avril, le français s’incline d’entrée face à Matthias Bachinger, 254ème, ex-85ème mondial.

Tirage peu favorable pour nos espoirs issus des qualifications, Julien Obry et Tristan Lamasine, qui écopent respectivement des têtes de série 3 (Jiri Vesely, vainqueur du tournoi) et 5 et s’inclinent donc d’entrée de tableau.

 

Deux quarts-de-finaliste dépassés par les futurs vainqueurs

C’est l’histoire de Kenny de Schepper à Nottingham et celle de Grégoire Burquier à Furth. Marcos Baghdatis et Tobias Kamke soulèveront le trophée quelques jours plus tard.

Lucas Pouille sur le retour

Après un début de saison nuancé de blessures, Lucas Pouille est de retour, reboosté semble-t-il par son match très propre sur Juan Monaco au premier tour de Roland. En Roumanie, il va jusqu’en demi-finale où il croise la route de Pere Riba, TDS 1 (84ème mondial), détour qui lui sera fatal.  Joli parcours ponctué de perfs : Enrique Lopez-Perez au R1, Martin Cuevas Q au R2  et Gerald Melzer TDS 6 (140) en quart. Moins positif pour David Guez qui chute d’entrée sur Adrian Ungur, TDS 4.

Les Françaises à Roland Garros

C’est fini pour nos françaises à Roland Garros. Huit sur le départ en qualifications et dix dans le tableau final, nos françaises n’ont pas eu de tirage facile.

Myrtille Georges

Myrtille Georges

Seules Irena Pavlovic, Myrtille Georges et Irina Ramialison passent le cap du premier tour en qualifications, avant de chuter au second, toutes trois contre des joueuses qui iront jusqu’au tableau final. Nos autres françaises n’étant pas favorites, pas de regret, si ce n’est pour Manon Arcangioli, chutant au premier tour face à Melanie Oudin après avoir servi deux fois pour le match et eu trois balles de match. Je tiens également à noter que, malgré sa défaite, Jade Suvrijn a été épatante mentalement. Opposée à Anabel Medina Garrigues, la jeune Française de dix-neuf ans aura poussé son adversaire dans ses retranchements. Mais l’expérience a ici payé pour l’Espagnole, et ce match sera d’ailleurs  sa dernière victoire en simple de sa carrière.

Jade Suvrijn

Jade Suvrijn

Manon Arcangioli

Manon Arcangioli

Constance Sibille

Constance Sibille

Dans le grand tableau, on ne peut pas dire que nos françaises aient été garnies. Alizé Lim contre Serena Williams, Kristina Mladenovic contre Na Li, Virginie Razzano contre Dominika Cibulkova, Caroline Garcia contre Ana Ivanovic, Fiona Ferro contre Sabine Lisicki, Pauline Parmentier contre Roberta Vinci, Mathilde Johansson contre Karolina Pliskova, Claire Feuerstein contre Olga Govortsova, Amandine Hesse contre Yvonne Meusburger.. Seule Alizé Cornet, tête de série, avait un tirage facile en l’invitée Ashleigh Barty. Ou du moins c’est ce que l’on croyait..

Alizé Lim

Alizé Lim

Caroline Garcia && Alizé Cornet

Caroline Garcia && Alizé Cornet

Si Alizé Lim n’a pas fait d’étincelle face à la très puissante Serena Williams, on ne peut pas en dire autant de Kristina Mladenovic face à Na Li. En effet, du haut de ses vingt-et-un ans, la française a su profiter d’un jour sans de la chinoise pour s’extirper de ce premier tour très délicat. Très en peine depuis le début de la saison, Kristina a su garder la tête froide pour aller au bout de ce match, malgré, tout de même, des fautes grossières. Et que dire de Pauline Parmentier, qui dispose de la tête de série italienne Roberta Vinci, ou encore Claire Feuerstein qui passe le cap du premier tour en sortant Olga Govortsova ? Une chose est sûre, les Françaises au second tour n’étaient pas les plus attendues. Et les plus attendues n’étaient que trop peu au rendez-vous.
Le choc entre Ana Ivanovic et Caroline Garcia peut en témoigner. Auteure d’un excellent début de saison, la Française est arrivée sur le court sans sensation.. et totalement bloquée par l’enjeu, l’attente des spectateurs, et la pression mise sur elle depuis ses dernières semaines. Si elle a tenté une révolte dans le milieu de la seconde manche, il était trop tard, car face à Ana Ivanovic, cela va très vite. Malheureusement pour nous, ce sera une défaite sèche, mais un mal pour un bien comme Caroline Garcia le dit si bien.

Caroline Garcia

Caroline Garcia

Défaite d’entrée pour Amandine Hesse, qui n’aura vraiment pas démérité face à Yvonne Meusburger puisqu’elle a empoché la première manche, et réussi une remontée dans la dernière manche avant de céder sur son service. Il y a de très belles choses mais son jeu demande à être un peu plus posé. Défaite également pour Mathilde Johansson face à Karolina Pliskova qui sortait d’une finale à Nüremberg. Virginie Razzano a subi le même sort face à Dominika Cibulkova, malgré un premier set très accroché où il y a eu break sur break. Pas de miracle non plus pour Fiona Ferro, qui du haut de ses dix-sept ans a tout de même bien résisté à Sabine Lisicki.

Quatre Françaises étaient donc au second tour de Roland Garros, Pauline Parmentier, Kristina Mladenovic, Claire Feuerstein et Alizé Cornet.

Kristina Mladenovic

Kristina Mladenovic

Complètement bloquée par l’enjeu, Claire Feuerstein a réalisé un non-match face à Daniela Hantuchova. Elle aura eu le mérite de se battre jusqu’au bout.
Et que dire d’Alizé Cornet ? La Française au tableau le plus favorable a pourtant chuté au second tour face à la très surprenante Taylor Townsend. Avec sa patte de gauchère et sa puissance, l’Américaine de dix-huit ans a totalement retourné la Française, pour en disposer en trois sets. Et pourtant, elle n’aura pas eu la tête bien froide au moment de conclure, et aura du s’y reprendre à plusieurs fois, avant, qu’avec l’aide d’Alizé, elle ne remporte ce match au bout du suspens.
Kristina Mladenovic, opposée à Alison Riske, est passée par tous les états pour accéder au troisième tour. Que ce fût compliqué, encore plus avec la tension qui lui provoquait des douleurs dans le dos.. Mais Kristina l’a fait et a confirmé sa victoire du premier tour. Malheureusement, son troisième tour face à Andrea Petkovic a été le dernier, malgré une très belle bataille, la Française s’incline. Belle semaine tout de même, en espérant que ces performances ne soient pas juste un feu de paille mais un réel déclic pour notre jeune française.
Notre meilleure française fût donc Pauline Parmentier, qui a chuté en huitièmes face à Garbine Muguruza. Venant à bout de Yaroslava Shvedova et Mona Barthel au deuxième et troisième tour, notre française n’a rien pu faire face à la révélation de ce Roland Garros 2014. Elle s’est cependant bien défendue, et va, grâce à ce bon tournoi, retrouver le top cent lundi.

Pauline Parmentier

Pauline Parmentier

Résultats complets >>

Q1 | Anett Kontaveit (#187) bat Constance Sibille (WC/#297) 675
Q1 | Danka Kovinic (5/#106) bat Stephanie Foretz-Gacon (WC/#231) 63 57 60
Q1 | Anabel Medina Garrigues (#213) bat Jade Suvrijn (WC/#360) 62 57 63
Q1 | Melanie Oudin (#161) bat Manon Arcangioli (WC/#439) 63 36 75
Q1 | Irena Pavlovic (#199) bat Marta Sirotkina (#164) 62 16 60
Q1 | Myrtille Georges (WC/#285) bat Renata Voracova (#168) 64 57 86
Q1 | Irina Ramialison (WC/#286) bat Kristina Kucova (#140) 660
Q1 | Kateryna Kozlova (#181) bat Estelle Cascino (WC/#555) 661

Q2 | Ksenia Pervak (#156) bat Irena Pavlovic (#199) 36 61 64
Q2 | Sofia Shapatava (#204) bat Myrtille Georges (WC/#285) 664
Q2 | Michelle Larcher de Brito (11/#117) bat Irina Ramialison (WC/#286) 760

R1 | Serena Williams (1/#1) bat Alizé Lim (WC/#135) 62 61
R1 | Kristina Mladenovic (#103) bat Na Li (2/#2) 75 36 61
R1 | Dominika Cibulkova (9/#10) bat Virginie Razzano (#78) 75 60
R1 | Ana Ivanovic (11/#12) bat Caroline Garcia (#43) 61 63
R1 | Sabine Lisicki (16/#17) bat Fiona Ferro (WC/#416) 61 75
R1 | Pauline Parmentier (WC/#145) bat Roberta Vinci (17/#20) 36 63 62
R1 | Alizé Cornet (20/#21) bat Ashleigh Barty (WC/#172) 62 61
R1 | Yvonne Meusburger (#38) bat Amandine Hesse (WC/#219) 36 63 64
R1 | Karolina Pliskova (#53) bat Mathilde Johansson (WC/#139) 61 76(5)
R1 | Claire Feuerstein (WC/#120) bat Olga Govortsova (#105) 61 75

R2 | Kristina Mladenovic (#103) bat Alison Riske (#45) 76(5) 36 63
R2 | Pauline Parmentier (WC/#145) bat Yaroslava Shevoda (#69) 16 63 63
R2 | Taylor Townsend (WC/#205) bat Alizé Cornet (20/#21) 64 46 64
R2 | Daniela Hantuchova (31/#31) bat Claire Feuerstein (WC/#120) 61 64

R3 | Andrea Petkovic (28/#27) bat Kristina Mladenovic (#103) 64 46 64
R3 | Pauline Parmentier (WC/#145) bat Mona Barthel (#74) 16 61 75

R4 | Garbine Muguruza (#35) bat Pauline Parmentier (WC/#145) 64 62

Lola`

Roland Garros Q1, 3 & 4

Q3 ; Après une petite frayeur et de grosses averses, le soleil revient et ouvre cette troisième journée de qualifications. Installée devant le deuxième tour de Thanasi Kokkinakis, qui, à 17 ans, représente avec Nick Kyrgios l’un des plus grands espoirs australiens. Il bénéficie d’ailleurs d’une WC.

Q1 ; Après un douloureux réveil à 4h30, un trajet sans repos envisageable de Rennes à Paris, une galère avec les valises dans le métro de la capitale (3 chevilles mortes à déplorer), et enfin déambuler dans Roland (grande première pour ma part) à la recherche du centre presse afin de récupérer mon accréditation, sur les douze coups de midi et tout en ordre, j’arrive finalement à me frayer un passage jusqu’au troisième set du match TK Wang/Emilio Gomez. Pour l’historique, à 22 ans, Tak Khunn Wang est aujourd’hui classé 280ème mondial (265 à son meilleur) et a bénéficié d‘une des invitations du tournoi ; redouté en Futures, il a cette année pour la première fois été au-delà du premier tour d’un Challenger. La dernière et seule fois où j’avais eu l’occasion de le voir jouer, il s’agissait d’un match pour la qualification dans le grand tableau de l‘Open (BNP Paribas Banque de Bretagne) Quimper. Match sur Mathieu Rodrigues, et sans enjeu certain : assuré d’être le Lucky Loser tiré au sort en cas de défaite, en tant que tête de série 1 des qualifications, Tak s’était en effet vu confronté à ce cas de figure. Au moment où je me suis installée devant son match, il s’était incliné 1/6 au premier set avant de gagner le second à l’issue d’un tie break. Malheureusement, après plus d’1h45 de jeu et des brouettes, les efforts fournis pour recoller au score et la fatigue s’accumulant, Emilio Gomez lui infligera la même douloureuse que lors de la première manche. 1/6 7/6 1/6, mais encore une fois le résultat n’illustre pas les coups d’éclats dont il a pu être encore capable lors de l’ultime set.

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Après un petit tour au niveau des différents courts, histoire de noter les résultats (et de croiser Marc Gicquel sorti victorieux de son match après un rude combat. Pour info, il n’a pas demandé de WC tableau auprès du tournoi, considérant que d’autres la méritaient certainement plus que lui et qu’il avait toujours trouvé ça beau d’accéder au tableau d’un Grand Chelem en s’extirpant des qualifications), nous prenons la direction du court 6 sans soupçonner le temps que nous nous apprêtons à y passer ; match opposant Malek Jaziri 116 (récent tombeur d’Albano Olivetti)  à un des plus jeunes espoirs du tennis français, Quentin Halys (701 à l’ATP et numéro 5 junior) qui était l’année dernière parvenu à passer ce même premier tour de qualifications.

 

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En dépit des conditions difficiles (match interrompu deux fois à cause de la pluie, court en conséquent glissant…), il s’accroche du début à la fin (soit pas loin de 3h avec les interruptions) ; au cours du premier set, les deux joueurs se breakent respectivement, aucun ne semble prendre l’ascendant jusqu’à 5/5 o Jaziri s’impose deux jeux de suite. Dans la seconde manche, Halys ne flanche pas et met en place un jeu stratégiquement plus en finesse, mais cependant comme l’a – entre autres – commenté un spectateur « n’empêche que ça tape fort ». Ses prises d’initiative sur le terrain paient, il l’empoche 6/3. C’est dans le dernier set qu’aura lieu la plus longue interruption ; pas évident à gérer, et la fatigue se faisant sûrement sentir, Halys se retrouve rapidement mené 5/1 ; ses tentatives de volleys échouent, sont remises en passing par son adversaire… Mais encore une fois, il ne lâche rien, repousse Jaziri à la faute, et, si certes la défaite est là au bout, elle s’écrit sur le score de 8/6 dans l’ultime manche, après une remontée spectaculaire.

 

 

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Passage express sur le court où Laurent Lokoli (402), suivi de près par Thierry Tulasne, et lui aussi bénéficiaire d’une invitation, va défaire Laurynas Grigelis (247) 7/5 7/5. Attirées par les quelques spectateurs se bousculant au niveau du Lenglen, nous montons et découvrons (après avoir vu peu auparavant Vénus Williams s’entraîner) Richard Gasquet et Michaël Llodra échangeant quelques balles ensemble. Si Gasquet m’a paru encore relativement faiblard au service, des sources extérieurs m’ont affirmé l’inverse par la suite. Seul l’avenir se prononcera donc sur sa participation à Roland Garros.

 

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Direction le court 17 où le dernier set entre Jonathan Eysseric 237, lui aussi WC (qui perf plus que bien ces derniers temps avec un quart à Vercelli, est même parvenu à disputer un match de qualifications finale pour le tableau du Challenger d’Aix en Provence et une finale sur le Future de Grasse le même jour, les deux remportés, puis un autre quart à Aix) et l’italien Matteo Viola (185). C’est au mental que le français a été chercher le 8/6 concluant le match, (« ça cogne très dur ici aussi ! »), le tout dans une attitude plus que respectable en dépit de nombreuses frustrations possibles, notamment les volleys quasi toujours parfaites de son adversaire, ou la pluie ne cessant de tomber. Pendant ce temps-là, sur le court d’à côté, Tristan Lamasine (398), WC également, signe une de ses plus belles perfs de la saison si ce n’est la plus belle en sortant le croate Toni Androic (220) 6/4 3/6 6/3.

 

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C’est à peu près trempées jusqu’aux os, et sous un ciel soudainement assombri ne présageant rien de bon, que nous prenons la direction des courts 6 et 7, où Maxime Teixeira (WC) et Enzo Couacaud (WC) tentent respectivement de réitérer l’exploit de leurs prédécesseurs. Après un court débat et à la vue des scores, nous décidons de nous installer devant Couacaud/Krajinovic. Enzo m’avait vraiment impressionnée lors de son quart à Saint-Brieuc sur la tête de série 2, Evgeny Donskoy (match fini au tie-break du troisième), mais malheureusement les intempéries nous avaient précédées ; à peine assises dans les tribunes, le match était arrêté, tout comme les autres, sans certitude de reprise, ou au moins « pas avant 18h ». Ayant des impératifs (et commençant surtout à geler de froid et ne plus supporter la pluie), nous avons décidé de ne pas attendre et de rentrer.

 

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Et notre décision fut, semble-t-il, la bonne, puisque les matchs n’ont finalement pas repris du tout. Qui plus est, nous avons croisé Tsonga en plein footing avec son préparateur physique sur le chemin du retour. Plus de photos arriveront dans la semaine (nous sommes trois appareils sur le coup et seul le mien a contribué à cet article). Vous pourrez à votre guise les consulter dans l’album éponyme de la Page Facebook. Vu la météo de demain, nous sommes encore dans l’incertitude de voir un match. A ce soir, ou demain matin, pour de nouveaux récits.

Margaux

 

Bilan de mon séjour à Angers – ITF

Lundi matin dernier, après moultes péripéties loin d’être intéressantes, j’ai finalement attrapé mon covoiturage et ainsi lancé officiellement le top départ de cette semaine Angevine ! Une heure de trajet pour tenter de grappiller quelques minutes de sommeil (vaine tentative), pour calmer la frénésie montante à l’idée de retrouver des gens que j’apprécie devant du tennis, et me voilà déjà larguée au château, avec ma valise, mon sac, à peine en totale difficulté dans des rues aussi bien pavées que celles de Rennes (pour les connaisseurs…). Pas le temps de dire « ouf! », Valérie me fait de grands signes depuis l’autre bout du parking, et j’avoue que, outre l’excitation d’enfin la rencontrer (depuis le temps que l’on papottait), une des premières pensées qui m’a traversé l’esprit a été que j’aurais dû me mettre en talons. Difficile de se sentir crédible à côté d’une kiné adorable de renommée twitteresque, à l’appareil photo plus magique que la magie, qui fait de surcroît deux à trois bonnes têtes de plus que soi… :*

VB

Oubliée ma petitesse (idée qui reviendra en fait à chaque tennisman croisé au cours de la journée), nous nous embarquons dans son monospace et naviguons non sans hésitation jusqu’au tennis club, et passons plus de temps à en trouver l’entrée qu’à véritablement localiser le lieu en lui-même. Sans commentaire. Une fois à l’intérieur, saines et sauves, nous prenons nos premiers repères : hall d’accueil avec sur la droite, bar et salle à manger, un peu plus loin les vestiaires, toilettes et salles de soins. Sur la gauche, un grand hall aménagé : (pour ceux qui sont allés au Challenger de Quimper, à peu près les mêmes proportions sans les stands de partenaires) plusieurs espaces avec canapés et télévisions (retransmission des matchs en cours et dessins animés, oui je suis sérieuse, dessins animés), deux tentes réservées au staff et à l’organisation, puis le fameux (incontournable pour les joueurs) stand du cordeur. Rajoutez quelques drapeaux et bannières BNP Paribas par ci par là, un court de mini-tennis plus fréquenté par les joueurs que par les enfants, de la moquette verte au sol : vous avez un aperçu du « Village » ! Au bout, quatre courts de terre battue, séparés entre eux par des filets, et pas encore de tribunes ! (Elles viendront le lendemain, avec le début du tableau principal de simple)

Il s’agissait en effet de la fin des qualifications et des premiers tours de double. Super Valérie, à l’inverse de certaines vous l’aurez compris, avait son appareil photo et s’est ainsi chargé d’immortaliser le double opposant les paires françaises Lucas Poullain/Quentin Gueydan – Diego Garcia/Teri Groll remportés par les derniers cités (ainsi qu’une ou deux prises du double de Julien Obry/Olivier Charroin, demi-finalistes) :

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Teri Groll

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Quentin Gueydan

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left to right : T. Groll, D. Garcia, N. Boulpiquante, J. De Schepper

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Q. Gueydan, Lucas Poullain

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Dans l’ensemble (je suis restée du lundi midi au vendredi après-midi et ai essayé d’y être le plus possible en dépit de la bonne demi-heure me séparant de l’appartement où j’étais logée, des deux correspondances de bus, de ma fièvre de début de semaine etc), c’est un tournoi où j’aurai plaisir de revenir : l’ambiance est au beau fixe, les bénévoles toujours aussi adorables et le lieu spacieux, organisé intelligemment qui plus est. D’un point de vue tennistique, j’ai apprécié le jeu et le revers de Davy Sum (dont j’avais raté le match à Bagnoles-de-l’Orne) ((son interview de départ est à lire ici)), ai un peu regretté que Gleb Sakharov n’ai pas eu plus de temps pour souffler entre ses deux semaines en Egypte et Angers, ai trouvé encore très propre le jeu de Tristan Lamasine qui méritait bien sa finale et son premier titre ITF la semaine d’avant, retrouvé des vieux copains bûcherons polonais dont l’un cueillait du lilas entre ses matchs, ai pu tout de même être presque impressionnée de l’endurance de Teri Groll (qui a couru sur la terre battue pendant deux sets non-stop), ai servi de vestiaires, manqué la perf de Grégoire Jacq qui a vite disparu après son deuxième match, apprécié à nouveau le jeu complet et puissant de Joffrey De Schepper à qui il ne manque pas grand chose pour monter encore plus, suis restée jusqu’à minuit pour un match en Not Before 18h30 et autres aventures qui seraient trop longues à raconter ici…

Pour la suite, je prends une petite pause (Lola et Delphine sont toujours là) ; révisions de partiels, partiels, puis direction les qualifications de Roland-Garros (avec accréditation en poche), puis le grand tableau…

Margaux

ITF Hommes – semaine du 6 au 13 avril

Mieux vaut tard que jamais ! Retour en bref sur les français qui se sont démarqués la semaine passée sur le circuit ITF.

 

Deux français atteignent les finales

Pour sa première semaine sur terre battue, Gleb Sakharov avait choisi Sharm El Sheikh en Egypte et a ainsi obtenu un de ses premiers tirages favorables de la saison : WC au premier tour, Qualifié aux deux suivants, c’est en demi que la difficulté semblait se manifester avec une tête de série 6 à abattre (Blazej Koniusz, 486 ATP). Mais rien n’a semblé l’arrêter puisqu’en dépit de leur écart au classement, Gleb s’en est tiré en trois sets avant de s’incliner en finale sur le jeune Elias Ymer, suédois de 18 ans qui se retrouve donc titré pour la deuxième semaine consécutive à Sharm El Sheikh. Beau parcours tout de même pour le français qui semble bien parti pour remettre ça cette semaine : premier tour passé ce matin, la confrontation face à la tête de série 2 jeudi nous en dira plus. En attendant, il récupère 10 points et prendra lundi prochain, en plus des points à gagner cette semaine, 55 places au classement (590->535). Rappelons que suite à une blessure fin 2013, il avait débuté la saison à la 700ème place mondiale.

Sebastien Boltz (728) crée la surprise et signe certainement un des plus beaux parcours de cette semaine à Heraklion (Grèce) :  il enchaîne une perf à 362 sur la tête de série 4, avant de tout bonnement évacuer la tête de série 1 en demi-finale, le slovaque Adrian Sikora (293) en deux petits sets 6/4 6/4. Malheureusement, en finale il s’incline après une belle bataille face au vénézuélien Ricardo Rodriguez (366). Les 10 points récupérés lui permettront de faire un bond au classement d’environ 80 places, l’amenant à la 645ème mondiale. Cette semaine, il est à nouveau engagé en Grèce et affrontera au premier tour un autre français, Grégoire Barrere, titré en double au même endroit dimanche avec son partenaire Tristan Lamasine.

La perf de la semaine pour…

Lucky Loser, en voilà un qui porte bien son statut : Jérôme Inzerillo (1107) repêché après avoir échoué dans les qualifications à Sharm El Sheikh, récupère au tirage au sort du tableau final la tête de série une du tournoi, l’espagnol Jose Checa-Calvo (234) dès le premier tour. Loin de se laisser effrayer, il s’en sort en trois sets et signe la performance de la semaine ! Il ira jusqu’en quart, où Tomislav Jotovski (769), l’arrêtera en trois sets également.

Pedja Krstin s’illustre encore

En Algérie, c’est le jeune serbe Pedja Krstin (19 ans et déjà 323 à l’ATP), qui remporte pour la deuxième semaine consécutive le titre et ce en sortant la quasi totalité des français du tableau : Teri Groll au premier tour, Remy Chala au second, Samuel Bensoussan en quart puis Laurent Rochette en demi. Semaine qui reste positive pour le dernier cité qui juge avoir commis trop d’erreurs lors de son dernier match. (source Twitter)

Lokoli jusqu’en demi

Tête de série 6 du tableau en Croatie, Laurent Lokoli (465) s’est hissé non sans difficulté jusqu’en demi-finale où le futur vainqueur (Inigo Cervantes, issu des qualifications et classé 1546 à l’ATP) l’arrête. A noter la perf du français en quart qui fait chuter Nikola Mektic, tête de série 3.

Margaux

Saint-Brieuc ; une semaine en deux jours !

A l’occasion des 15 000 vues mais aussi en observant les retombées précédentes, j’ai décidé de vous offrir un petit bilan plein d’anecdotes de mon week-end dernier.

Je suis d’un œil attentif dans le même temps le livescore du match Marie/Michon, le premier cité l’aura sûrement emporté avant que cet article ne soit publié mais peu importe.

Par où commencer ? Pour ceux qui ont suivi (et ce grâce à la merveilleuse Delphine qui vous mettait en ligne mes comptes-rendus faute d’un accès wi-fi et d’une batterie suffisante), je me suis rendue ce week-end aux qualifications du Challenger de Saint-Brieuc, doté à 42 500 euros plus hébergement offert. Je ne saurais même pas comment décrire en quelques mots ces deux jours qui ont été à proprement parler magiques ; j’ai pu profiter des navettes mais aussi d’un des hôtels officiels du tournoi (ce qui comprenait piscine, jacuzzi, sauna extérieur, chambre et lits tellement immenses que je m’y suis perdue !), le Brit’Hotel (anciennement connu sous le nom de la Pomme d’or) et ai joué différents rôles, parfois plusieurs à la fois : spectatrice, supportrice, presse (les quelques mots d’Hugo Nys et le reste sont à retrouver dans mon bilan), maman de joueurs (réserver les hôtels,  solutionner les problèmes de transport), agent de joueurs (prévision et organisation des practices -> en résumé, courir après un joueur potentiellement disponible sur un créneau réservé par un autre qui ne se serait pas déjà entraîné dans la journée, qui au final n’est pas encore sur place, le caler sans lui demander son avis et découvrir quelques heures plus tard que dix joueurs se sont installés sur le créneau pris à la base pour deux. Respirer, rester calme, sourire à toute épreuve 😉).

En bref, j’ai couru dans tous les sens, me suis baignée en pyjama faute de maillot, j’ai pu retrouver des joueurs, en découvrir enfin certains, j’ai très peu dormi, perpétué le rituel du manger-n’importe-comment-ou-rien-du-tout-en-tournoi-c’est-normal (à noter que j’ai résisté à la tentation du tiercé MacDo-Quick-KFC en face de l’hôtel), continué à suivre les autres partout dans le monde, ai évité de justesse un service slicé de Grégoire Burquier (quelle idée de regarder un match sur le court d’entraînement…), suivi un match de qualifications en étant la seule spectatrice, mais quel bonheur. Toujours beaucoup de frustration face à certains résultats mais oui, au final, quel bonheur. En deux jours mes choix d’orientation pour la rentrée prochaine se sont plus que renforcés, c’est une évidence que je dois travailler dans ce milieu.

Au restaurant dimanche soir, une fois les hostilités finies et la pression quelque peu retombée, j’ai dû abandonner mon dessert (j’imagine qu’il aura trouvé son utilité), courir encore pour récupérer mon covoiturage, faire la conversation une heure, puis, arrivée enfin chez moi, suis tombée dans mon lit (qui m’a soudainement semblé minuscule), complètement éreintée, avec l’impression d’avoir vécu une semaine condensée dans deux jours. Mais vraiment heureuse et pressée de remettre la partie le week-end prochain.  Dans une autre ambiance que celles des qualifications certes !

(à noter aussi la victoire de Jules Marie sur Axel Michon 6/3 6/4)

On m’a questionné sur ma programmation pour les mois à venir ; en Avril, il risque d’y avoir un temps mort : mes cours s’achèvent dans trois semaines, j’ai deux semaines de révisions puis deux semaines de partiels. Je tiens à valider mon année même si je ne poursuis pas ma licence. Il semblerait donc que je sois absente du bord des courts jusqu’à mi-mai. Pour la suite, je suis en attente de réponses : si pas d’accréditation pour les qualifications de Roland-Garros, il y a de fortes chances que je prenne la direction  de l’Open d’Aix-en-Provence. En juin, j’espère pouvoir enchaîner les deux 250 en Angleterre puis la quinzaine de Wimbledon. Et pour Juillet, le tournoi de Gstaad me donnera réponse d’ici une dizaine de jours… We wait and see.

Margaux

ATP semaine du 17 au 23 mars 2014

Aucun français en finale cette semaine !

Parcours semé d’embûches à Taverne (15 000$) pour Henri Laaksonen (236) dont la victoire finale en trois sets est incontestable : il s’octroie successivement trois têtes de série dont les deux seuls français du tableau, Albano Olivetti (1) en quart, puis Grégoire Burquier (3) en demi avant de conclure par l’allemand Tim Puetz. Belle semaine pour le Suisse, au grand damne des français !

A Calabasas (USA) Gianni Mina (577) se hisse jusqu’en quart en éliminant au deuxième tour Roberto Marcora (358) tête de série 4 en trois sets. Il s’incline malheureusement au tour suivant sur le croate Mate Pavic (6).

Rosario, Argentine : pas de magie pour Quentin Halys (699) qui s’incline d’entrée sur a tête de série 4, le local Patricio Heras. Quant à Jo Tatlot qui fêtera ses 18 ans dans deux jours, il atteint à nouveau les quarts mais échoue  de peu sur la tête de série 1 Andres Molteni 6/4 7/6.

En Croatie, Tak Khunn Wang pourtant tête de série 4 s’incline d’entrée sur le roumain issu des qualifications Luncanu, qui est également son partenaire de double ! Ils iront ensemble jusqu’en demi-finale.

Malgré un tableau final fourmillant de français, c’est le slovaque Karol Beck qui obtient le dernier mot à Saint-Raphaël sur Maxime Authom. Josselin Ouanna et Maxime Teixeira (respectivement têtes de série 6 et 2) stoppent en demi.

Les perfs de la semaine reviennent à Eric Fomba (1256) pour sa victoire au premier tour sur le monégasque Romain Arneodo (531), ainsi qu’à Grégoire Barrere (652) qui élimine au second l’autre monégasque du tableau, Benjamin Balleret tête de série 5 (281).

Sebastien Boltz (732) marque un bon point en venant à bout de la tête de série 8 Anton Zaitsev (401), mais s’incline malheureusement au second tour du tableau d’Heraklion (Grèce) sur un joueur qualifié.

ça n’ira pas non plus plus loin que les quarts de finale pour Mathias Bourgue en Inde et Axel Michon en Ukriane (Lestienne et Boutillier sortis au premier tour).

Margaux